
Finances et Macro-économie

Vers la guerre commerciale
Retraites : au-delà des querelles théologiques, un choix politique
Pour Sophie Bourin, les travaux du COR ont donné lieu à des conflits d’interprétation qui ne sont pas aussi insurmontables qu’ils en ont l’air : oui, le système va se trouver en déficit dans les années qui viennent, mais non, ce déficit n’est pas lié à une dérive des dépenses (il résulte plutôt d’un recul des ressources). Ces disputes masquent toutefois le choix politique sous-jacent à la présente réforme : selon l’autrice, il ne s’agit pas seulement pour le gouvernement de régler un problème comptable mais de le faire conformément aux principes de sa politique économique (réduire les déficits sans augmenter les prélèvements, et accroître la richesse nationale au détriment du repos et du loisir). Les effets sur le bien-être des Français en seront contrastés…
Investir vert paie-t-il boursièrement ?
Les activités économiques carbonées dont les effets sont néfastes pour l’environnement doivent progressivement laisser la place à des activités plus durables. Or, du point de vue de la bourse, si les actifs « bruns » sont condamnés, et les actifs « verts » représentent l’avenir, les premiers devraient être de moins en moins rentables et les seconds devraient au contraire prospérer. Or, ce n’est pas le cas. Pourquoi ?
Une autre réforme des retraites est possible
Le débat sur la réforme des retraites risque d’être pris dans une alternative stérile : d’un côté, les partisans du statu quo qui expliquent, à tort, qu’il n’y a pas de problème d’équilibre financier et donc pas besoin de réforme ; de l’autre, le Gouvernement pour qui le report de l’âge légal à 65 ans est la mère de toutes les batailles, alors même que c’est une mesure particulièrement inéquitable. Si une réforme des retraites est légitime et nécessaire, il y a pourtant de la place pour une autre réforme qui soit à la fois budgétairement efficace et socialement plus juste…
Un État qui s’endette vole les générations suivantes. Revue d’un sophisme
Il est impératif de réduire notre endettement pour ne pas peser sur les générations futures. Cet argument, mille fois répété, marque les esprits et oriente les choix politiques. Mais le raisonnement est-il vraiment solide ?
Pourquoi l’indexation des salaires sur les prix est un piège
Une vieille idée a refait surface en même temps que l’inflation : indexer les salaires sur l’évolution des prix pour tenir les ménages à l’abri des pertes de pouvoir d’achat engendrées par ce phénomène. La proposition paraît frappée au coin du double sceau du bon sens et de la justice sociale : il n’y a aucune raison a priori pour que les ménages, singulièrement les plus modestes, voient décroître leur rémunération réelle parce que leur rémunération nominale évolue moins vite que les prix. Il y a même des raisons de croire qu’une telle indexation permettrait de soutenir la consommation et d’empêcher une contraction de la demande. En dépit de cette rationalité apparente, une telle initiative est en réalité peu souhaitable.
Inflation et crise énergétique : comment surmonter l’épreuve ?
L’inflation engendrée par la crise énergétique s’impose comme le sujet prioritaire de la rentrée économique et sociale. Le « bouclier tarifaire » en a limité jusqu’ici les effets mais il est budgétairement peu soutenable. Le défi politique des mois qui viennent est d’arriver à limiter l’inflation importée tout en poursuivant notre trajectoire de décarbonation. Et, au-delà, de répartir équitablement les pertes et les efforts. Analyse et propositions.