Politique

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L’Europe des gauches en juin 2024
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Par Christophe Sente - 1 juillet 2024

L’Europe des gauches en juin 2024

Les bons résultats des listes italiennes et espagnoles permettent au groupe parlementaire des sociaux-démocrates de bien se maintenir au sein du Parlement européen et de prolonger l’alliance avec Renew et le parti populaire européen. Pourtant, peu de pays restent gouvernés aujourd’hui par la gauche démocratique en Europe, ce qui se traduit par une faible représentation de ses leaders au Conseil européen. En outre, d’un point de vue idéologique, alors que la tentation d’un populisme de gauche reste forte, la pensée socialiste a trop déserté aujourd’hui le monde du travail et se contente souvent de prôner la dépense publique pour répondre aux tensions sociales.
28 juin 2024 - Par Manon Duboc

RN : au-delà du natalisme, le sexisme et la xénophobie

Le natalisme du RN se résume en quelques mots : pousser les femmes françaises à faire des enfants français pour dresser une digue démographique contre la submersion migratoire et le déclin civilisationnel. Un projet qui combine étroitement le sexisme et la xénophobie et qui, très probablement, entraînerait des conséquences calamiteuses.
27 juin 2024 - Par François-Xavier Demoures

La progression de l’extrême droite : une prophétie autoréalisatrice ?

Pourquoi la progression de l’extrême-droite est-elle regardée avec une forme de fatalisme ? Malgré de très nombreuses études, il semble toujours difficile d’expliquer pourquoi les idées du Rassemblement national s’imposent aussi massivement dans le débat public. Il ne suffit pas de dire que le message anti-démocratique du RN répond à une attente des Français car ceux-ci restent fermement attachés aux valeurs démocratiques, d’ouverture et de tolérance. Une autre manière d’envisager la question se dessine alors : celle de savoir comment les récits anti-démocratiques se sont imposés et par qui ils ont été imposés, jusqu’à devenir dominants, c’est-à-dire à la fois omniprésents, invisibles et difficiles à remettre en cause.
Débat 26 juin 2024

Elections législatives : la « clarification » en question

Le géographe, Jacques Lévy, veut voir dans les élections législatives des 30 juin et 7 juillet prochains l’occasion d’une salutaire clarification des nouvelles frontières de notre vie politique. Thierry Pech, Directeur général de Terra Nova, considère au contraire que, par leur nature même, ces élections ne peuvent qu’obscurcir davantage ces clivages et que le seul véritable péril de ce scrutin, c’est d’amener le RN au pouvoir.

26 juin 2024 - Par Jacques Lévy

La tripartition politique française

Quel est l’enjeu des prochaines élections législatives ? Il s’agit de savoir si les partis nous contraignent à un retour à un ancien clivage gauche/droite dépassé ou si les électeurs peuvent clarifier le nouveau découpage idéologique correspondant aux enjeux de notre temps. Ce découpage qui oppose les progressistes aux conservateurs et aux réactionnaires a commencé à se mettre en place depuis 2017 et devrait à nouveau se vérifier dans le prochain vote des Français.
26 juin 2024 - Par Thierry Pech

Alliances politiques et modes de scrutin

La clarification idéologique que Jacques Lévy appelle de ses vœux aura-t-elle lieu les 30 juin et 7 juillet prochains ? Pour Jacques Lévy, l’obstacle principal à la recomposition nécessaire de la scène politique tient au manque de lucidité ou de courage des responsables d’appareils politiques qui se trompent d’alliance. Mais il sous-estime ici la force contraignante de notre mode de scrutin, qui contribue puissamment à organiser les rapprochements politiques. En outre, le parallèle entre extrêmes, qu’il tient pour évident, doit tenir compte des rapports de force, qui rendent aujourd’hui prédominant le péril de l’extrême droite.
25 juin 2024 - Par Marc-Olivier Padis

Cette obscure clarification politique

Lors de sa conférence de presse du 12 juin, le Président de la République a justifié le choix de la dissolution de l’Assemblée nationale par la nécessité d’opérer une « clarification politique ». Or, celle-ci n’aura pas lieu et ne peut pas avoir lieu parce que le Président a escamoté les conditions de la délibération préalable à toute clarification.
20 juin 2024 - Par Thierry Pech, Jean-Louis Missika

Une cohabitation du troisième type

La Ve République a connu trois cohabitations : deux sous la présidence de François Mitterrand, la première avec Jacques Chirac de 1986 à 1988, et la seconde avec Edouard Balladur de 1993 à 1995, et une sous la présidence de Jacques Chirac, avec Lionel Jospin de 1997 à 2002. Les élections des 30 juin et 7 juillet 2024 risquent d’en provoquer une quatrième. Peut-on la comparer aux trois précédentes ou sera-t-elle d’un genre totalement nouveau ? Et sera-t-elle de nature, comme entre 1986 et 1988, à consommer le potentiel électoral de celui ou celle qui en sera le Premier ministre comme le croient ceux qui voient là une stratégie possible pour écarter le Rassemblement national de la course à la présidentielle en 2027 ?
10 juin 2024 - Par La Grande Conversation

Le pari fou de la dissolution

La dissolution de l’Assemblée nationale et la convocation d’élections législatives anticipées replongent tous les acteurs du jeu politique dans les disciplines du scrutin majoritaire à deux tours sans laisser à aucun d’eux le temps de renégocier sérieusement ses alliances, ni aux électeurs celui d’être éclairés dans leurs choix par une campagne suffisamment développée. Le plus probable est hélas que le Rassemblement National en sorte vainqueur. Fallait-il aventurer le pays dans ces périls ?
3 juin 2024 - Par Thierry Pech, Martin Richer

Jordan Bardella et la CSRD : l’amateurisme durable

L’Union européenne, selon le candidat du RN Jordan Bardella, imposerait aux entreprises françaises un « fardeau normatif » étouffant les chefs d’entreprise sous une paperasse typiquement bruxelloise. En cause ? Un texte récent visant à faire la transparence sur l’impact durable des entreprises. Qu’en est-il exactement ? Et pourquoi Jordan Bardella a-t-il voté à Bruxelles le texte qu’il dénonce aujourd’hui au cours de sa campagne ?
15 mai 2024 - Par Louis Andrieu

Protestataire ou euro-critique ? La stratégie européenne de La France Insoumise

Laissant peu d’espace à sa tête de liste Manon Aubry, Jean-Luc Mélenchon a décidé d’accorder une large place dans la campagne européenne à la question palestinienne. Décalée vis-à-vis des sujets européens, cette stratégie agressive, faite pour cliver, inquiète légitimement une partie de l’électorat de gauche et ne possède sans doute pas le potentiel mobilisateur que semblent lui attribuer les stratèges du parti.
19 avril 2024 - Par Yoann Taïeb

La République des beaux gosses

Jeunes, dynamiques et séduisants : est-ce une condition pour mener une carrière politique ? Le choix des têtes de liste aux élections mais aussi des ministres semble désormais accorder une place majeure à l’apparence physique. Mais est-ce vraiment nouveau ? Que cela traduit-il du rôle des partis politiques et de l’effacement des programmes dans leur compétition devant les électeurs ?