Écologie

Écologie

23 mai 2022 - Par Khalil Elouardighi, Sébastien Treyer

Crise démocratique et écologique : quelle ambition de réforme ?

Le prochain exécutif devra trouver des réponses ambitieuses à une double crise : une crise de la démocratie elle-même, et une crise écologique à laquelle plusieurs partis ont indiqué qu’ils comptaient répondre par la planification écologique. Le nouveau pouvoir dispose ainsi de cinq années pour faire mentir les prédictions d’une débâcle démocratique et environnementale annoncée. Or ces deux crises sont liées, de même que les réponses à leur apporter. Tous les partis ont explicitement mentionné un certain nombre de réformes institutionnelles comme nécessaires face à ces crises. Un débat actif a lieu dans le pays sur la part que ces réformes doivent jouer, et sur leur ampleur. Ce débat s’incarne par exemple dans la récente contribution du think tank Terra Nova sur comment gouverner en écoutant, mais aussi dans diverses propositions sur l’organisation de la gouvernance de la transition et la planification écologique, la protection des générations futures ou leur représentation par une chambre ad hoc, ou encore l’introduction d’une dose de proportionnelle dans de futures élections législatives, mais aussi des propositions plus exhaustives de révision de la constitution, allant jusqu’à impliquer une constituante.
3 mai 2022 - Par Marine Braud

La « planification écologique » selon Jean-Luc Mélenchon et selon Emmanuel Macron : un exercice de comparaison

La même expression – « planification écologique » – est utilisée dans les deux programmes présidentiels et désormais en vue des élections législatives. Si la formule est identique, elle ne renvoie par au même projet. Quels sont les points communs et les différences entre les deux approches ? Exercice de comparaison. Si les propositions « insoumises » affichent une ambition incontestablement supérieure, leur maximalisme laisse entrevoir de nombreuses impasses.
21 avril 2022 - Par Thierry Pech

Le pari écologique d’Emmanuel Macron

Entre risque de l’inaction écologique et brutalité des changement trop rapides, la voie est étroite pour mettre en place les mesures nécessaires à la transition climatique. La clé des politiques écologiques du prochain quinquennat réside dans la capacité à résoudre cette équation : comment accélérer la transition écologique en embarquant non seulement les convaincus mais aussi tous les réticents ?
19 avril 2022 - Par Riwan Driouich, Nicolas Dufrêne, Anne Saviuc

L’écologie, « combat du siècle » ? La transformation de la finance n’a pas eu lieu

En décembre dernier, La Grande Conversation a publié un texte de Philippe Zaouati (« Finance durable : un enjeu essentiel pour la transition écologique, bilan du quinquennat et perspectives »), proposant un bilan des actions menées dans le quinquennat en cours pour mobiliser la finance sur des objectifs de la transition environnementale. Après une première réponse de Julien Lefournier (« La finance durable de Monsieur Macron ») mise en ligne sur notre site le 17 janvier 2022, voici une deuxième réponse critique proposée par l’Institut Rousseau.
12 avril 2022 - Par Alexandre Durain

Baisser la TVA sur l’énergie : 6 raisons de ne pas le faire

La baisse de la TVA de 20% à 5.5% sur les produits énergétiques (carburants, fioul, gaz et électricité) est l’une des mesures-phares du programme de Marine Le Pen. Elle est supposée soutenir le pouvoir d’achat des ménages qui peinent à payer leur facture énergétique dans un contexte de hausse des prix (du gaz et des produits pétroliers en particulier). La mesure est-elle cependant de nature à résoudre ce problème ?
11 avril 2022 - Par Nicolas Goldberg

Le programme énergétique de Marine Le Pen : tout pour les énergies fossiles, rien pour le climat

La crise énergétique et la publication du sixième rapport du GIEC placent les enjeux de l’énergie et du climat sur le devant de la scène politique. La « fin du mois » se rapproche désormais de la « fin du monde », ces deux problèmes ayant pour point commun la même racine : notre addiction aux énergies fossiles. Alors qu’une politique responsable pour l’industrie, le climat et le pouvoir d’achat consisterait à tenter de nous débarrasser progressivement de cette addiction, l’analyse du programme de Marine Le Pen est sur le sujet sans équivoque : son application conduirait à un renforcement de notre dépendance aux énergies fossiles… pour le plus grand bonheur des nations pétro-gazières. Examinons cela en détail.
— Dans le dossier Marine Le Pen en campagne
29 mars 2022 - Par Patrice Geoffron

Comment réduire notre dépendance au gaz russe sans manquer l’objectif de décarbonation ?

Durant la crise sanitaire, l’Europe a tenu le cap de ses ambitions de décarbonation : le plan « Next Generation EU », conduisant à lever 750 milliards d’euros de dette commune, a été assorti de conditions impliquant que 30 % des fonds soient consacrés à des projets liés à la lutte contre le réchauffement climatique. Mais, dans la progression de l’UE sur le chemin de la décarbonation, l’agression militaire de la Russie en Ukraine fait effet de « retour du refoulé » : les énergies fossiles sont des matières hautement géopolitiques, l’Europe est un vieux continent qui en extrait de moins en moins de son sous-sol et la Russie est son premier fournisseur, aussi bien pour le pétrole, le charbon que le gaz (et un fournisseur majeur de minerais « critiques » pour la production d’énergie renouvelable, de batteries pour les véhicules électriques…). Cette crise impose aux Européens d’évaluer dans l’urgence leur capacité à réduire ces flux de pétrole et de gaz, voire à les mettre sous embargo pour accroître la pression sur la Russie (ou leur capacité à subir une rupture d’approvisionnement à l’initiative de la partie russe). Et, dans la mise en œuvre du Fit for 55 – l’objectif de diminuer de 55% nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 -, de s’interroger sur les effets d’une déconstruction rapide de ces « liens fossiles » avec la Russie.
2 mars 2022 - Par Bruno Latour

L’avenir de l’écologie politique : entretien avec Bruno Latour

« Où atterrir ? » Demandait Bruno Latour dans son précédent ouvrage, pour formuler la question qui se pose à tous les terriens confrontés à la crise climatique. Il vient de publier, aux côtés du sociologue Nikolaj Schultz, un nouveau livre intitulé « Mémo sur la nouvelle classe écologique », qui explore la dimension politique de cette crise. Il a accordé un entretien à La Grande Conversation sur la thèse qu’il y défend : l’émergence nécessaire d’une nouvelle classe dirigeante, consciente de l’enjeu de l’habitabilité de la planète.
Podcast 2 mars 2022 - Par Bruno Latour

L’avenir de l’écologie politique

Dans ce podcast avec Bruno Latour, le sociologue défend la thèse de son dernier ouvrage « Mémo sur la nouvelle classe écologique » : l’émergence nécessaire d’une nouvelle classe dirigeante, consciente de l’enjeu de l’habitabilité de la planète.
11 février 2022 - Par Léo Cohen, Thierry Pech

Les mots et les maux de l’écologie

C’est la nouvelle cible de nombreux candidates et candidats à l’élection : nous serions sur le point de renoncer aux petits plaisirs de la vie quotidienne en raison des nouvelles contraintes imposées au nom de la défense de l’environnement. Après le : « On ne peut plus rien dire ! », voici le : « On ne peut plus conduire vite, plus boire, plus fumer, plus rien ! » Peut-on échapper à ces caricatures et retrouver le sens des défis environnementaux qui nous attendent ?
17 janvier 2022 - Par Julien Lefournier

La finance durable de Monsieur Macron

La Grande Conversation a publié, le 8 décembre dernier, un texte de Philippe Zaouati proposant un bilan des actions menées dans le quinquennat en cours pour mobiliser la finance sur des objectifs de la transition environnementale. Dans cette réponse, l’auteur exprime ses doutes sur la capacité actuelle du secteur de la finance à contribuer à la lutte contre le réchauffement.
Podcast 3 décembre 2021 - Par Amy Dahan, Amandine Roggeman

COP ou pas COP : après Glasgow 2021

En près de trois décennies, les COP se sont imposées comme le rendez-vous annuel incontournable de la nouvelle diplomatie climatique. Cristallisant, en particulier depuis l’Accord de Paris, les espoirs et les déceptions internationales dans la lutte contre le réchauffement climatique, ce modèle inédit de négociation inter-Etats a beaucoup évolué, dans ses dynamiques comme dans son organisation.